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Les réacteurs a neutrons rapides

AuthorEdF
DateJune 1981
Classification 2.02.8.20/17 (FRANCE - SUPERPHÉNIX - GENERAL)
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Généralités

Dans tous les réacteurs nucléaires, la chaleur est obtenue par la fission, c'est-à-dire 
la rupture des noyaux de certains atomes dits «fissiles», En fait, il s'agit 
essentiellement des atomes d'uranium 235 et de plutonium 239. Lorsqu'en se brisant 
ces noyaux provoquent, par les neutrons qui s'échappent à cette occasion (2,5 en 
moyenne par fission pour l'uranium, près de 3 pour le plutonium), la fission d'un 
nombre égal de nouveaux noyaux, on dit que le réacteur est «critique». Cette criticité 
est un équilibre à obtenir et à maintenir constamment dans un réacteur en service. 
Elle est obtenue selon des formules différentes dans les divers types de réacteurs.

Neutrons rapides et neutrons ralentis
Donc une partie seulement des neutrons émis, dans un réacteur, provoque 
effectivement de nouvelles fissions. Les autres neutrons sont absorbés par 
le combustible sans fission ou par les autres corps rencontrés: modérateur, 
réfrigérant, structures métalliques.

La " «chance », ou plutôt la probabilité, pour un neutron, de provoquer la fission 
d'un noyau fissile placé sur sa trajectoire ou à proximité varie dans des proportions 
considérables en fonction de la vitesse de ce neutron.

La plupart des neutrons issus d'un noyau qui vient de subir la fission sont libérés à 
une vitesse de 15 000 à 20 000 km/s. A cette vitesse, il s'agit de neutrons rapides 
dont le pouvoir de provoquer la fission d'un noyau fissile est réduite. La 
quasi-totalité  des réacteurs en service ne peuvent fonctionner que grâce aux 
neutrons ralentis.

Pour obtenir ce ralentissement des neutrons, on place sur leurs trajectoires, dans le 
réacteur, des atomes dont les noyaux sont suffisamment légers pour subir l'impact 
des neutrons rapides sans les absorber et en les ralentissant progressivement par des 
chocs successifs. Les noyaux de carbone (sous forme de graphite), d'hydrogène et 
de deutérium (sous forme d'eau ordinaire et d'eau lourde) sont ceux qu'on peut 
pratiquement utiliser pour remplir cette fonction.

Les neutrons peuvent être ainsi ralentis jusqu'aux environs de 2 km/s, vitesse du 
même ordre que celle de l'agitation des atomes qui produit la chaleur, d'où le nom 
qu'on leur donne habituellement de «neutrons thermiques ». A cette vitesse très 
réduite, les neutrons possèdent une probabilité, multipliée par 200 environ, de 
provoquer de nouvelles fissions. C'est ce qui a permis de réaliser les réacteurs dits 
«thermiques », ou plus explicitement « à neutrons thermiques », qui peuvent 
fonctionner avec un combustible pauvre en uranium 235, comme l'uranium naturel, 
ou relativement pauvre, comme l'uranium légèrement enrichi.

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