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Publicatie Laka-bibliotheek:
Nucléaire? Non merci! Dossier-bilan-perspectives

AuteurH.Chevallier
Datum1993
Classificatie 2.02.0.00/70 (FRANKRIJK - ALGEMEEN)
Voorkant

Uit de publicatie:

PRÉFACE

L'édition d'un ouvrage de vulgarisation sur le nucléaire se faisait sentir tant pour 
le  grand public que pour les milieux militants, les associations de défense de 
l'environnement, les enseignants, les élus (au moins ceux qui se préoccupent de 
ce problème).
L'utilité d'un tel ouvrage sera aussi de faire le point sur l'industrie nucléaire, en 
France en particulier, pays le plus nucléarisé du monde. En effet, elle est le seul 
pays au monde qui produit 75% de son électricité grâce à l'énergie nucléaire, ce qui 
la place bien avant les autres pays nucléarisés (Belgique : 59%, Suède: 51%, 
Allemagne: 32%, USA: 21%… ). Elle est aussi le pays qui possède le plus de 
réacteurs nucléaires et d'usines atomiques par rapport à sa superficie et son nombre 
d'habitants. La plupart des grandes villes sont situées à moins de 100 km d'une 
installation nucléaire : Paris, Lyon, Dunkerque, Le Havre, Cherbourg, Blois, 
Orléans, Chinon, Tours, Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Colmar, Metz ...
La France est aussi l'une des quatre grandes puissances nucléaires militaires, 
possédant des bombes -ou des missiles- à fission, des bombes thermo-nucléaires 
et des bombes à neutrons. Ses moyens stratégiques comprennent 6 sous-marins 
nucléaires lance-engins (SNLE) en service, 5 sous-marins nucléaires d'attaque, des 
bombardiers atomiques basés à terre (Mirage IV et Mirage 2000), des avions 
embarqués lanceurs de missiles nucléaires (les Super-Etendard), une base de 
missiles à longue portée (Plateau d'Albion).
Cette industrie nucléaire civile et militaire continue à se développer dans des voies 
qui peuvent faire craindre le pire. La France a misé sur la "filière plutonium", que 
l'on extrait des combustibles irradiés provenant des centrales "classiques". Cette 
production de plutonium était prévue pour alimenter des réacteurs à neutrons 
rapides (surgénérateurs). Or les différentes avaries subies par le surgénérateur de 
référence Superphénix compromettent cette filière. Mais qu'à cela ne tienne, on 
utilisera ce plutonium dans les réacteurs PWR, en le mélangeant au combustible 
à l'uranium (combustible MOX) et on vendra notre technologie du plutonium à 
n'importe quel pays étranger, ce qui accroîtra les risques de prolifération nucléaire 
(fabrication de bombes au plutonium).

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